Ville de Cadillac
Cadillac bénéficie d’une importante histoire depuis le xiiie siècle
Cadillac est une bastide fondée en 1280 par Jean de Grailly, en sa qualité de vicomte de Benauges (Jean de Grailly était aussi à cette date sénéchal de Guyenne), sur l’emplacement du Bourg Saint-Jean. Elle ne commença à se fortifier qu’à partir de 1315, et l’enceinte et les portes furent entièrement terminées vers 1366. Elle devint alors une place forte importante, essentielle à la défense de Bordeaux.
De par son adhésion, en 1379, à l’alliance bordelaise de défense contre les troupes françaises, la bastide de Cadillac fut qualifiée de filleule de Bordeaux ; cette alliance favorisa de nombreux échanges commerciaux avec la capitale girondine par le biais de la Garonne.
Elle contribua, à partir de la deuxième moitié du xive siècle, à la création puis au développement du vignoble de l’Entre-deux-Mers (entre Garonne et Dordogne) grâce à son port sur la Garonne d’où transitait le vin jusqu’à Bordeaux. En 1565, Cadillac est une des étapes du Grand tour de France de Charles IX : le roi y passe la nuit du 31 mars au 1er avril.
Le château d’apparat, qui occupe un tiers de la superficie de la bastide, a été construit au début du XVIe siècle à l’emplacement d’une place-forte médiévale détruite à la fin du xvie siècle. Commandé par Jean Louis de Nogaret de La Valette, duc d’Épernon, c’était un somptueux palais remarquable par la régularité de son plan, ses glacis fortifiés, la simplicité de ses élévations et sa décoration intérieure : carrelages polychromes, plafonds peints, tapisseries tissées sur place et surtout cheminées monumentales sculptées et incrustées de marbre. Au XIXe siècle et jusqu’à 1953, il a servi de prison pour femmes. Il est aujourd’hui ouvert à la visite et valorisé par le Centre des monuments nationaux.
Sous l’Ancien Régime, Cadillac était composée de la paroisse Saint-Martin (qui devient la commune actuelle), ainsi que de l’hôpital Sainte-Marguerite de la Charité. La commune de Cadillac est parfois dénommée « Cadillac-sur-Garonne » (nom d’usage).
Sous la Révolution, Cadillac et Bordeaux furent les seuls districts girondins où la majorité du clergé refusa de prêter le serment de la Constitution civile du clergé (promulguée en juillet 1790) exigé des prêtres fonctionnaires publics.
L’hôpital psychiatrique de Cadillac fut construit dans le style néo-classique bordelais vers 1790. En 1838, il est agréé comme « asile d’aliénés », devient autonome en 1912 et relève des services départementaux à la faveur de la loi de 1970.
Site Internet:
http://www.mairiedecadillac.net