Ville de Bazas
C’est avec la conquête romaine que le peuple des Vasates est entré dans l’histoire. Bazas s’affirme comme une des places fortes du Sud-Ouest, se dotant de remparts et de portes monumentales qui lui confèrent très tôt un rôle militaire. Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, Bazas est, jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, le siège d’un diocèse englobant les villes de Langon, la Réole et Casteljaloux, qui s’étendait des rives de la Leyre à celles de la Dordogne. Siège d’un Présidial dès le XVIème siècle, Bazas cumule les fonctions administratives et judiciaires et s’impose très vite comme la puissante ville de la région qui porte son nom : le Bazadais. Son prestige lui a valu la visite d’illustres personnages tels que Richard Cœur de Lion, François 1er et Charles Quint, Catherine de Médicis et Charles IX, Louis XIV et son fils Philippe V roi d’Espagne, ou encore Napoléon et le Duc Angoulême pour ne citer que les plus fameux. De cet âge d’or, Bazas a su conserver de superbes vestiges, une tradition et un savoir-faire. Ainsi, aujourd’hui encore, le centre ville de Bazas, classé en secteur sauvegardé, offre une grande richesse patrimoniale créant un atout touristique majeur dans le sud de la Gironde.
Sur le plan économique et agricole, la race bovine Bazadaise contribue très largement à la renommée de la ville de Bazas. Elle est originaire des coteaux du Bazadais et du massif landais, où l’on remonte sa trace jusqu’au Moyen-Age. Ancienne race de travail, la Bazadaise est à présent une race allaitante spécialisée dans la production de viande d’excellente qualité. Elle est très présente dans tout le sud-ouest de la France. Ses qualités bouchères et maternelles, sa rusticité ont fait le succès de la race à l’étranger. Elle s’exporte en Angleterre, en Australie, en Belgique, en Espagne, en Suisse ainsi qu’en Amérique du Sud et aux Etats-Unis.
Bazas, dont la population actuelle dépasse légèrement les 5000 habitants, propose de nombreux équipements culturels de qualité tels que la médiathèque, l’école de musique ou le cinéma classé salle d’art et d’essai. Des expositions sont proposées tout au long de l’année. Le tourisme tient également une place particulièrement importante du fait de la renommée de sa cathédrale. Celle-ci, classée Monument Historique dès 1840 a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998, au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Dès le Moyen-Âge, les pèlerins de la Voie de Vézelay s’arrêtaient pour vénérer la relique de sang de Saint-Jean-Baptiste qui, suivant la légende locale, aurait été rapportée de Palestine par une matrone Bazadaise présente sur les lieux au moment de la décapitation du précurseur.
Saisi pendant la Révolution française, il sert de prison au xixe siècle, qui voit édifier les deux ailes actuelles et une conciergerie ; puis d’école de préservation de jeunes femmes à partir de 1880. Il est fortement endommagé à la suite d’un incendie (1928), devient une institution publique d’éducation surveillée qui ferme enfin en 1952. L’administration pénitentiaire restitue alors le château au secrétariat aux beaux-arts, puis au Ministère de la Culture.
Site Internet:
http://www.ville-bazas.fr/